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LE COMBAT D'UN HIGHLANDER
LE COMBAT D'UN HIGHLANDER
  • Le cancer fait peur... mais grâce à une force de caractère hors du commun, mon mari le combat chaque jour depuis presque un an; un mental à toute épreuve, un optimisme inébranlable mais surtout un immense amour de la vie nous aident à surmonter l'épreuve..
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7 novembre 2012

une course contre la montre...

Une course contre la montre ... c'est bien ce que nous vivons depuis ce jour où nous avons tout appris; je dis bien "tout" car il n'était pas question pour toi que l'on te cache quoique ce soit. Tu voulais être informé en temps et en heure, pouvoir tenir la barre, ne pas être traité comme un enfant auquel rien ne serait expliqué et tu le faisais savoir au médecin qui nous recevait.

Néanmoins, l'acceptation d'un traitement n'était pas encore à l'ordre du jour. En  effet, sur le retour, une discussion passionnée et même un peu houleuse s'engagea entre nous et il fallut que j'en arrive à pleurer toutes les larmes de mon corps pour que tu comprennes à quel point je ne voulais pas te perdre et combien il était impératif que tu acceptes de te soigner. Tu avais toujours douter des traitements administrés aux patients et plus précisément lorsque ton père, atteint d'un cancer de la vessie, fut pris en charge par des médecins que tu qualifiais de "véreux" puisqu'ils n'avaient pas réussi à le sauver; il faut dire que ton papa n'était pas, tout comme toi, très friand des visites chez les médecins et avait beaucoup tardé à consulter. L'homme que tu aimais le plus au monde et qui, bien sûr, ne devait pas mourir n'allait pas être épargné et, malgré les traitements, allait succomber.

Je m'efforçais donc de te rappeler que presque dix huit années s'étaient écoulées et que, depuis, la science n'avait cessé de progresser; je t'énumérais des exemples de personnes connues autour de nous qui, atteintes d'un cancer depuis plusieurs années, étaient toujours en vie. Il fallait que je réussisse à te convaincre; il fallait que tu acceptes de te faire soigner; il fallait que tu admettes de te faire poser un port-à-cath, ce cathéter à chambre implantable qui est un dispositif permettant une voie veineuse centrale permanente pour les traitements injectables ambulatoires à longue durée comme la chimiothérapie.

L'intervention avait eu lieu le 6 février; tu avais accepté... mais cette journée passée à tes côtés marquait le début d'un long combat qui allait évolué tout en nuances, tel un concerto rythmé par ses mouvements lents et rapides... des moments violents, des moments d'angoisses, des moments plus paisibles, des moments plus légers. Nous allions donc avancer dans l'incertitude, vers l'inconnu.... mais confiants.

Tu avais demandé à être endormi complètement. A quoi bon être éveillé!! autant dormir, ne rien voir, ne rien sentir... puisque tu avais pu choisir! Mais le réveil fut rude, triste... L'objet avait été placé sous ta clavicule droite, avec ton accord, certes, mais déjà tu imaginais le jour où tu le ferais retirer. Un corps étranger qui te ramènerait sans cesse à ton nouveau statut de "malade"; il faudrait que ça aille vite et bien et que l'on en parle plus. Il faudrait que les traitements, que les médecins montrent de quoi ils sont capables!

 

 

 

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